Espèces invasives

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Moustiques tigres, frelons asiatiques, chiens viverrin… La moindre balade en forêt est-elle devenue synonyme de parcours à haut risque pour notre santé ? Face à la nature, gardons la tête froide !

Autrefois, c'était la rage qui faisait frémir dans les campagnes. On attirait l'attention du promeneur sur le risque présenté par une rencontre avec un goupil (mort ou vivant), susceptible de véhiculer le virus capable d'attaquer le système nerveux de l'homme. Le mal n’existe plus – ou quasiment – pour l’homme en Europe occidentale, et c'est tant mieux !

Mais on se demande aujourd'hui si certaines espèces nouvelles, apparaissant chez nous à la faveur du dérèglement climatique et/ou de la multiplication des échanges commerciaux mondiaux (moustiques tigres, ratons laveurs, chiens viverrins....), ne méritent pas elles aussi des réflexes de prudence chez les promeneurs.

"Prudence" est sans doute le terme le plus adapté. Il serait sot, en effet, de céder à la moindre panique ou de renoncer aux activités menées à l'extérieur. Nous avons tous appris, pendant notre enfance, à nous méfier des guêpes, à contourner les massifs d'orties et à ne pas s'intéresser de trop près aux nids de frelons. Ces réactions de bon sens, il suffit aujourd'hui de continuer à les adopter, mais en y incluant de nouvelles espèces, moins connues : celles qu'on appelle "invasives".

La nature n'est pas, en Wallonie, source de danger majeur pour l'homme. C'est plutôt elle – la faune, la flore : toute cette biodiversité extraordinaire ! – qui mérite nos soins à cause des menaces qui pèsent sur elle. Mais il faut le garder à l'esprit : cette nature peut parfois occasionner des désagréments, légers ou sévères. Parfois, elle "dérape", envahissant littéralement certains écosystèmes, au point qu'elle nous contraint à adopter de nouveaux réflexes de protection.

 

L'Ambroisie dépasse rarement un mètre de hauteur. Elle ressemble à une "mauvaise herbe" (plante dite "adventice"). Elle n'est pas forcément très courante en Belgique, mais les botanistes la tiennent à l'œil car sa progression a été fulgurante dans le Sud de la France, en Suisse et dans certains pays d'Europe de l'Est.

 

Des coccinelles à l'intérieur de nos habitations en plein hiver, c'est plutôt sympa: un peu comme une annonce du printemps tout proche. Seulement voilà, Harmonia axyridis – nom latin de la coccinelle asiatique – introduite accidentellement dans nos régions est une prédatrice de nos espèces locales. 

 

Voilà un nom bien trompeur pour ce moustique (Aedes albopictus) qui ne porte pas de couleur jaune, mais bien des rayures blanches et noires. Il se caractérise par des mœurs un peu plus diurnes que nocturnes et par un vol un peu plus hésitant que notre moustique indigène. 

 

Mignons, les ratons ? Pas si vite... Ces petits mammifères au masque noir et à la longue queue rayée, dont on n'aurait jamais cru la présence possible en Wallonie jusque récemment, commencent à inquiéter. 

 

Le frelon asiatique (Vespa velutina) est une espèce invasive introduite accidentellement dans le sud de la France en 2004. 

 

La Berce du Caucase est la reine des ombellifères, superbe et majestueuse du haut de ses trois à quatre mètres, et riche de ses fleurs blanches en ombelles. Mais quelle reine maléfique ! 

 

En voilà un qui fait drôlement penser au raton laveur ! Non pas que ce canidé de la taille d'un renard lui ressemble tellement, avec son épaisse fourrure brune. Mais, à part ce coloris spécifique, il a bien des points communs avec le raton. 

 

Le moustique japonais (Aedes japonicus) a été découvert pour la première fois en Belgique en 2002 dans un site de stockage et d'importation de pneus à Natoye (province de Namur).