Polluants de l’air intérieur
Sachant qu’un belge passe entre 70 et 95 % de son temps à l’intérieur, il est important que son habitat soit sain.
Dans un logement, la présence d’organismes vivants ou de micro-organismes (moisissures, acariens…), de substances chimiques (pesticides, solvants) ou de facteurs physiques (manque d’aération, mauvaise isolation) peuvent avoir une influence négative sur la santé des habitants.
Selon l’OMS, un polluant intérieur a environ mille fois plus de chance d’atteindre nos poumons qu’un polluant libéré à l’extérieur, d’autant plus que sa concentration est plus importante dans les habitations.
Cette pollution intérieure est multiple et, bien souvent, non détectable à l’odeur ou à la vue. Elle peut provenir des peintures, des meubles, des produits d’entretien, du sous-sol géologique, des installations de chauffage, voire de nos animaux de compagnie ou des plantes.
Petit à petit, on en vient à mieux comprendre un certain nombre de problèmes de santé qui, à défaut d’être graves, nous minent la vie ou celle de nos proches, et particulièrement celle des enfants, des personnes âgées ou des personnes plus fragilisées (allergiques).
Il peut s’agir de nez qui coulent (rhinites), de maux de tête récurrents, de maux de gorge à répétition, etc. mais aussi d’allergies ou d’asthme chronique. Dans certains cas, l’exposition aux polluants intérieurs peut entraîner des maladies nettement plus lourdes (cancers, maladies du système nerveux, etc.), surtout si l’exposition dure depuis de nombreuses années.
N'hésitez pas à consulter "Je peux améliorer la qualité de l'air dans ma maison !", Espace Environnement, Charleroi, 2006 (série La Santé et l’Habitat, n°5).
1) Quelles sont les bonnes pratiques pour améliorer la qualité de l’air intérieur ?
Avant d’aborder les différentes menaces qui pèsent sur la qualité de notre air intérieur, précisons d’emblée que la grande majorité d’entre elles peuvent être facilement écartées, au prix d’aménagements légers ou de changements relativement aisés de nos habitudes. Voici quelques exemples :
Renouveler l’air
Si votre domicile ne contient pas de ventilation automatique, ouvrir une fenêtre par pièce pendant 15 minutes est suffisant pour renouveler l’air (en fermant la vanne du radiateur et la porte de la pièce pour éviter les courants d’air). Au-delà de 15 minutes de ventilation, vous risquez de refroidir les murs et de créer des points de condensation. Pour éviter de disperser dans toute la maison l’humidité produite à la salle de bain, gardez la porte fermée et ventilez après le bain ou la douche.
Surveiller l’humidité
L’humidité relative de l’air ambiant doit se situer entre 40% et 70 %. Il vous est possible de mesurer le taux d’humidité de votre maison à l’aide d’un hygromètre.
Eviter de couper le chauffage totalement
Ne coupez pas le chauffage la nuit ou lorsque vous partez au travail. Si la température des murs descend en dessous de 17°C, vous risquez des problèmes de condensation, vous aurez toujours l’impression d’avoir froid dans la maison et en plus, vous consommerez plus d’énergie pour réchauffer les pièces. Il est conseillé de régler la température de nuit ou d’absence sur 17°C.
Ne pas fumer à l'intérieur de la maison
Pour éviter d’accumuler des polluants intérieurs chez vous, mieux vaut éviter de fumer dans la maison ! Même pas sous la hotte ou en ouvrant une fenêtre. Pourquoi ? Parce que les composants volatils de la fumée de cigarette s’accumulent dans les matières textiles et sont émises en permanence dans l’air ambiant.
Lutter contre les bactéries dans les conduites d’eau chaude
En réglant votre ballon de production d’eau chaude sur 60°C, vous évitez le développement de Légionelles (bactéries) dans votre eau chaude et vous réduisez la formation de calcaire.
2) Quels problèmes peut-on rencontrer au sein de son habitation ?
Les moisissures
Tantôt visibles, tantôt très discrètes, les pollutions liées à la présence de champignons sont parmi les plus courantes dans notre habitat.
A peu près 60 % des pollutions intérieures sont explicables par un degré trop élevé d’humidité, ce qui entraîne l’apparition de bactéries ou de moisissures.
Ces champignons microscopiques, responsables d’allergies et dans certains cas d’intoxications, peuvent entraîner de sérieuses complications.
Outre des problèmes respiratoires et diverses formes d’allergie, les spores de ces mini-champignons peuvent également entraîner des problèmes digestifs.
Les moisissures sont souvent détectables à l’odeur et à la vue, particulièrement de grosses taches sur les tapisseries, mais ce n’est pas forcément le cas partout.
Elles peuvent se glisser derrière les plaques de plâtre ou sur la face inférieure des matelas.
Les moisissures se sont installées…Comment les nettoyer ?
Si la contamination n’est pas trop importante, vous pouvez frotter les taches avec de l’eau de javel diluée cinq fois. Pendant le nettoyage, il faut bien aérer la pièce et mettre des gants.
Il faut recommencer dès qu’elles apparaissent.
Et pour éviter leur retour, il est bien entendu conseillé de résoudre les problèmes d’humidité qui sont à l’origine de leur développement.
Papier peint ou mise en peinture ?
Si des moisissures se développent dans votre habitat, il est prudent de s’abstenir de poser du papier peint.
Il est préférable d’appliquer une bonne peinture lavable… pour éviter à votre papier peint de servir de garde-manger aux moisissures !
Pour de plus amples informations, consultez "Je peux résoudre les problèmes d’humidité dans ma maison !", Espace Environnement, Charleroi, 2003 (série La Santé et l’Habitat, n°1).
Les acariens
Ces animaux microscopiques, proches des araignées, s’accrochent à tout ce qui est fabriqué à base de tissu : les draps, mais aussi les fauteuils, les tapis, les peluches, les tentures, les vêtements, certains jouets, etc.
Les acariens se régalent des résidus de peau que nous laissons en permanence dans notre sillage, mais aussi des restes de nourriture et des moisissures.
De précieux éboueurs pour notre environnement intérieur ?
Pas si sûr, car ils prolifèrent également dans les simples poussières et, surtout, leurs excréments provoquent diverses formes d’allergie (rhinite, asthme, dermatite), particulièrement chez les jeunes enfants.
S’en débarrasser est une œuvre de titan, épuisante.
Nous pouvons toutefois limiter considérablement les dégâts en nettoyant très régulièrement l’intérieur de notre habitation, en évitant toute humidité excessive et en régulant la température ambiante.
Il existe également des aspirateurs munis d’un filtre spécial, mais ce dernier doit être remplacé régulièrement.
Pour éviter que les acariens infestent les literies, le recours à des housses adaptées est également conseillé.
Housses et matelas anti-acariens : prudence !
Les housses et matelas anti-acariens contiennent généralement des acaricides (pesticides) toxiques pour la santé et présentent une action limitée dans le temps.
Il est donc préférable de placer de véritables housses anti-acariens (en coton étanche aux acariens et à leurs déjections) sans produit chimique.
Il est également possible d’éliminer les acariens en utilisant un « piège » à acariens (spray attirant ceux-ci dans un textile vaporisé qu’il suffit de passer en machine). Renseignez-vous auprès de votre pharmacien.
Tout est affaire d’aménagement et d’anticipation : on peut, par exemple, en cas d’allergies, remplacer les meubles en tissu par des meubles en cuir.
Et penser à bannir ou limiter aussi : tapis, moquette, laine, plumes, plantes vertes et animaux domestiques. Fastidieux, oui… !
Les Composés Organiques Volatils (COV)
Une autre grande famille de polluants intérieurs n’est autre qu’un ensemble de produits chimiques liés tantôt aux matériaux de construction utilisés lors de l’aménagement initial des locaux, tantôt aux meubles ou objets de décoration apportés en cours d’occupation. Les spécialistes les appellent « composés organiques volatils » (COV).
Si l’humidité se perçoit généralement bien (pourvu qu’on soit muni d’un bon odorat), c’est beaucoup moins le cas dans les expositions aux produits chimiques, hormis bien sûr juste après la pose d’un nouveau revêtement de peinture ou l’achat d’un nouveau meuble.
Même longtemps après leur pose, beaucoup de peintures et de meubles relâchent dans l’atmosphère des COV. Ces composés ont la particularité de passer facilement à l’état gazeux à la température ambiante.
Inhalés, ils peuvent entraîner des réactions allergiques et, parfois, initier un cancer.
Le COV le plus connu est le formaldéhyde, considéré comme un cancérigène avéré par l’OMS.
Mais la famille des COV est très large. Elle comprend par exemple des composés tels que le benzène, le toluène, le xylène, l’isopropanol et autre « White-spirit ».
On les trouve dans des produits aussi variés que les peintures, les vernis, les colles, les enduits de vitrification, les huiles pour le bois, etc.
Sans parler évidemment des matériaux prétraités en usine et installés ensuite chez soi.
A noter que des produits interdits de longue date (par exemples le pentachlorophénol et le lindane, destinés au traitement du bois) restent parfois encore présents dans nos intérieurs, de par leur capacité à se diffuser très lentement et à très petite dose dans l’air ambiant.
Méfiance, donc, même lorsqu’aucun achat ou aménagement récent n’a eu lieu…
N’hésitez pas à consulter "Je peux éviter de polluer l’air de ma maison avec des substances chimiques dangereuses !", Espace Environnement, Charleroi, 2004 (série La Santé et l’Habitat, n°3).
Le plomb
Le plomb - mieux vaut le rappeler - est une menace très sérieuse pour la santé et surtout pour celle des enfants (car leur système nerveux est encore en développement).
Si le plomb est inhalé ou ingéré, il s’accumule dans le corps. On parle de saturnisme lorsque sa concentration dépasse un certain seuil.
L’impact sur la santé peut être plus ou moins lourd, en fonction de l’exposition : anémie, douleurs abdominales, agitations, insomnies… et troubles neurologiques irréversibles (retard intellectuel, difficulté d’apprentissage, etc.).
Même si sa concentration dans le sang (plombémie) est en constante diminution en Belgique (surtout depuis l’interdiction du plomb dans les carburants), notre logement peut encore nous exposer au plomb quotidiennement. Particulièrement dans les habitations vétustes, où les écailles des vieilles peintures au plomb peuvent être facilement ingérées par les enfants, mais aussi via les anciennes canalisations de distribution d’eau en plomb qui en libèrent dans l’eau que nous buvons.
Attention donc lorsque vous rénovez une ancienne maison, prenez bien toutes les précautions nécessaires afin d’éviter de respirer des poussières contenant du plomb ; remplacez portes, plinthes, etc. traitées avec une peinture au plomb, mais aussi les canalisations d’eau en plomb.
Pour de plus amples informations, consultez "Je peux prévenir le risque d’exposition au plomb dans et autour de mon logement !", Espace Environnement, Charleroi, 2018 (série La Santé et l’Habitat, n°15).
L'amiante
L’amiante, anciennement nommé « asbeste », est un silicate fibreux, que l’on trouve dans la nature et qui a été très utilisé dans nos bâtiments à une époque du fait de ses nombreuses propriétés : résistance au feu, coût peu élevé, résistance aux agressions chimiques.
Matériau toxique utilisé jusqu'à son interdiction en 1997, l'amiante se trouve encore dans nos maisons et dans de nombreux objets quotidiens.
Les applications amiantées sont utilisées dans les anciennes installations de chauffage (calorifuge, isolation interne ou externe du corps de la chaudière, joints d’étanchéité notamment de type corde tressée, boîtes à suie en asbeste-ciment, panneaux pical résistants au feu) souvent installées au niveau des caves. Les calorifuges et les matériaux friables et/ou non cohésifs se présentent souvent sous une forme plâtreuse friable (tous les calorifuges plâtreux ne contiennent toutefois pas nécessairement de l’amiante).
Les applications les plus fréquentes sont identifiées par l’application CheckAmiante.
Inhaler des fibres d’amiante peut être dangereux. Les fibres retenues dans les poumons provoquent une inflammation du poumon et de la plèvre, l'enveloppe qui entoure le poumon. Les maladies graves qui en découlent ne peuvent être diagnostiquées qu’après plusieurs années.
Les fibres sont libérées lorsque l’amiante n’est plus ou presque plus lié à un matériau porteur ou lorsque le matériau amianté est en mauvais état. Elles sont aussi libérées lorsque des matériaux contenant de l’amiante sont retirés ou transformés sans suivre les règles de l’art. Dès lors, scier, meuler, découper, poncer, nettoyer à haute pression… sont autant d’activités qui ne sont pas sans risque.
Pour toute manipulation d’un matériau contenant de l’amiante, toutes les précautions nécessaires doivent être prises afin de limiter, au maximum, la libération de fibres et ainsi, éviter tous risques éventuels pour la santé. Idéalement, si une manipulation et/ou évacuation sur un matériau dans lequel la présence d’amiante est confirmée s’avère nécessaire, le mieux est de faire appel à une entreprise spécialisée.
Dans le cas toutefois où vous seriez amenés à retirer/manipuler vous-mêmes des matériaux cohésifs, il faut être attentif à :
• Ecarter les personnes non concernées par le travail (enfants, etc.).
• Vous protéger au moyen d’une tenue jetable (combinaison), de gants ainsi que d’un masque de protection de qualité « FFP3 » et de lunettes. Après le travail, enlevez-les à l'extérieur et rincez aussi vos chaussures à l'extérieur.
• Déposer vos vêtements de protection après usage dans un sac ou un container spécifique étiqueté « amiante » (voir ci-après).
• Isoler la zone de travail au moyen de feuilles plastiques, aérer celle-ci.
• Humidifier le matériau au maximum afin de réduire l’émission de fibres. Il est également possible de l’enduire d'un fixateur pour éviter le détachement de fibres.
• Utiliser des outils à main (tournevis, marteau à panne fendue). N'utilisez en aucun cas des machines à rotation rapide comme une meule ou une perceuse !
• Enlever le matériau en évitant de l’endommager ou de générer des poussières, et en pulvérisant de l’eau sur et autour de celui-ci.
• Se renseigner à l’avance auprès de votre « parc à conteneur » sur les filières d’élimination des matériaux contenant de l’amiante. Dans la plupart des cas, des sacs spéciaux destinés à contenir ces déchets spécifiques vous seront proposés. Ils doivent être hermétiquement fermés avant d’être rapporté au parc.
• Dans ces sacs ou conteneurs de type Poly Bag étiquetés amiante, ne jamais mélanger d’autres matériaux.
Pour en savoir plus, consultez la brochure amiante.
Les laines de roche et de verre
Si l’amiante, dorénavant interdit, est normalement sous contrôle, certains experts recommandent de se méfier des laines de roche ou de verre particulièrement durant les travaux de rénovation. La laine de verre est un isolant fabriqué à base de sable et de verre recyclé. La laine de roche est, quant à elle, un isolant issu du basalte (roche volcanique).
Vieilles et/ou mal placées, elles se décomposent en fibres qui peuvent causer une irritation de la peau et des voies respiratoires (gorge sèche, toux). A remplacer sans tarder.
Le monoxyde de carbone (CO)
Le monoxyde de carbone (CO) est considéré comme un tueur silencieux.
En effet, le CO est un gaz incolore, inodore et non irritant qui libéré par les installations de chauffage (ou de toutes autres sources de combustion) déficientes, est capable d’intoxiquer les enfants comme les adultes en quelques minutes … jusqu’à la mort !
Le CO inhalé se lie à l’hémoglobine, la protéine présente dans les globules rouges qui donne au sang sa couleur rouge et lui permet de transporter l’oxygène. Le CO empêche le sang de transporter l’oxygène, de sorte que les tissus de l’organisme ne reçoivent plus suffisamment d’oxygène. De faibles quantités ne sont habituellement pas dangereuses, mais si les taux de CO dans le sang sont trop élevés, il se produit une intoxication.
L’intoxication au CO est fréquente, environ 3000 personnes par an en Belgique, avec une issue fatale dans une trentaine de cas !
Les premiers symptômes d’une intoxication au CO sont : maux de tête ; vertiges ; nausées ; troubles de la vision, de l’odorat, de l’attention ; douleurs thoraciques, musculaires, abdominales. Dans les cas le plus graves, la victime perd connaissance et tombe dans le coma avant de décéder.
Comment s’en prémunir ? Ventiler de toute urgence et réparer l’appareil responsable/défectueux. Il est également possible d’installer un détecteur de CO afin d’éviter toute intoxication.
N’hésitez pas à consulter "Je peux réduire mon exposition aux fumées de combustion dans ma maison !", Espace Environnement, Charleroi, 2010 (série La Santé et l’Habitat, n°9).
Le radon
Le radon est un gaz radioactif, inodore et incolore, naturellement présent dans le sol et les roches.
En Belgique, il se retrouve dans le sous-sol en quantités variables selon les caractéristiques géologiques, le sud du pays étant plus touché par le radon que le nord.
Depuis le sous-sol, il peut s’infiltrer dans tout type de bâtiment jusque dans les pièces de vie par les fissures du sol, les joints de construction, les fissures des murs, les parois des étages, les équipements sanitaires ou encore les approvisionnements d’eau.
Lors de l’inhalation, il atteint les poumons et irradie les tissus, ce qui peut les endommager et provoquer un cancer. L’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) estime qu’environ 10 % des cas de cancers pulmonaires sont liés à l’exposition au radon dans les habitations, soit 800 cas de cancers par an en Belgique. Le risque de développer ce type de cancer dépend de deux choses : le taux de radon qu’il y a chez vous et le temps que vous passez à l’intérieur de votre maison.
Plus la concentration de radon dans un local est élevée et plus le temps passé à l’intérieur de ce local est important, plus le risque de cancer augmente.
Si vous fumez, le risque est encore accru car les effets nocifs du radon et du tabac se combinent.
Le seul moyen de savoir si l'on est exposé est d'utiliser un détecteur. Celui-ci doit être placé dans la pièce la plus fréquentée de la maison. La mesure s'effectue pendant trois mois (entre octobre et avril), au terme desquels le détecteur doit être renvoyé pour analyse.
Si vous souhaitez commander un test radon, vous pouvez consulter le site web www.actionradon.be.
Pour diminuer la concentration de radon, le premier réflexe à adopter est d'aérer son habitation. Une bonne qualité de l'air intérieur est primordiale pour la santé. Le manque de ventilation, particulièrement pendant la période hivernale, contribue à augmenter significativement la concentration en radon.
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter le site Action radon ou Qu'est-ce que le radon ? | AFCN - Agence fédérale de Contrôle nucléaire (fgov.be) ou la brochure "Je peux réduire mon exposition au radon en provenance du sous-sol !", Espace Environnement, Charleroi, 2011 (série La Santé et l’Habitat, n°10).
Le tabac
Dans les habitations où l’on fume, il ne faut pas aller chercher très loin la principale source de pollution : les résidus de la combustion du tabac, évidemment. Elle libère à peu près 3.800 substances dans l’air ambiant !
La combustion du tabac dégage des composants particulièrement nocifs (dont une quarantaine de substances cancérigènes) comme : du monoxyde de carbone (CO), du cyanure d’hydrogène, du benzène, de l’oxyde d’azote, de l’acétaldéhyde et des goudrons qui affectent l’appareil respiratoire et l’empêchent de fonctionner correctement.
Les principaux effets sur la santé de tous ces polluants vont de la simple toux ou l’irritation de la gorge au cancer du poumon et aux maladies cardiovasculaires, l’asthme, les troubles respiratoires, etc.
Un chiffre donne froid dans le dos : celui du tabagisme passif. En Belgique, il tue à peu près 2.200 personnes par an. Il est étroitement associé à la pollution intérieure.
Voilà pourquoi, dans les diagnostics d’habitats malsains, la présence éventuelle de fumeurs est l’une des toutes premières questions posées aux habitants.
Pour protéger ceux qui vivent en compagnie d’un fumeur (surtout, les enfants et les personnes malades ou âgées), il n’y a qu’une seule règle : ven-ti-ler, aller fumer à l’extérieur…
Ou, mieux encore, arrêter le tabac…
3) Qui peut nous aider ?
Votre maison serait-elle à l’origine de vos problèmes de santé ? Pour le savoir, faites appel au SAMI de votre province !
Retrouvez toutes les infos sur les SAMI sur la page des SAMI Wallonie.