Perturbateurs endocriniens et phtalates

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Il y a quelques années encore, les mots "perturbateurs endocriniens" n'auraient probablement pas attiré notre attention. Aujourd'hui, ils apparaissent en très bonne place au hit parade des préoccupations liées à l'environnement et à la santé. Mais avec quel charivari de termes savants!

Dès qu'on s'intéresse à cette matière, on se retrouve en effet immergé dans un océan de vocables et d'abréviations aussi étranges que phtalates, parabènes, BPA, PCB, perfluorés et autres polybromés ou alkylphénols ! De quoi impressionner le non spécialiste de cette matière qui réfère à la chimie, la génétique, l'épidémiologie, etc.

Gardons toutefois la tête froide ! Un peu d’instruction et quelques gestes pratiqués au quotidien permettent d’en limiter l’exposition.

 

Les perturbateurs endocriniens, majoritairement issus du développement extraordinaire de la chimie industrielle de ces dernières décennies, se sont progressivement insinués partout dans notre environnement. Nous en mangeons, buvons et respirons tous les jours, probablement à des doses très réduites, mais pas forcément insignifiantes.

 

Les perturbateurs endocriniens pourraient être comparés, en quelque sorte, à des "pirates" hormonaux. Ils ne doivent pourtant pas se confondre totalement aux substances toxiques ou dangereuses. Ils sont en effet capables de rendre des services à la population. Encore faut-il qu'ils soient sous surveillance. 

 

Il n'existe nulle part une liste complète et officielle des perturbateurs endocriniens. Normal: les différentes agences de santé de la planète ont eu de la peine à tomber d'accord sur une définition commune (quels critères retenir?).

 

Des coquillages à l'homme, en passant par les alligators, les scientifiques n'ont découvert que très progressivement les propriétés de perturbation endocrinienne qu’ont certaines molécules. 

 

Il y a tellement de perturbateurs endocriniens différents qu'il est malaisé d'attribuer des effets sur l'homme à chacun d'entre eux d'une manière sûre et irréfutable. 

 

Depuis quelques années, les perturbateurs endocriniens jouent les trouble-fêtes dans le monde des toxicologues qui voient leurs certitudes ébranlées par ces produits décidément spéciaux à bien des égards.

 

En raison de l'absence de toute définition officielle commune des perturbateurs endocriniens, le consommateur a bien du mal pour savoir si un produit de sa cuisine ou de sa salle de bain contient des perturbateurs endocriniens. Pour évincer ces derniers, et particulièrement pour les éloigner des enfants et des femmes enceintes, il faut passer par une multitude de petits réflexes de vigilance quotidienne. 

 

Le Bisphénol A est l'un des perturbateurs endocriniens à avoir fait le plus parler de lui depuis quelques années. Et ce n'est pas un hasard ! Il est, aussi, l'un de ceux ayant fait l'objet des premières mesures de protection des consommateurs. Particulièrement au bénéfice des bébés, dont les biberons et les tétines en contenaient autrefois.