Pesticides
Dès le printemps, un même scénario se répète: pulvérisateurs sur le dos, une nuée de jardiniers amateurs ou d'employés des services d'espaces verts se lancent dans une bataille destinée à débarrasser les graviers, terrasses et autres allées de jardin des plantes et insectes jugés indésirables.
Dans les champs, les agriculteurs pulvérisent sur de vastes espaces les produits phytopharmaceutiques destinés à protéger les cultures contre une myriade d’envahisseurs malvenus.
Tous ces produits sont-ils sans conséquence sur notre santé et l'environnement ?
Non. Au vu des découvertes de ces dernières années sur la toxicité des produits phytopharmaceutiques, une plus grande prudence est de mise vis-à-vis de ces produits.
Certains publics, plus fragiles, doivent être tout particulièrement protégés. Sans oublier qu'il y a lieu d'examiner si le contenu de nos assiettes ne contient pas de résidus de pesticides préoccupants pour notre santé.
Depuis des siècles, l’homme a appris à protéger ses cultures des visiteurs indésirables : insectes, champignons, etc. Eviter leurs dommages est un réflexe naturel justifié. A la condition que l’utilisateur de pesticides ne retourne pas l’arme contre lui-même.
Les insectes et autres «parasites» qui envahissent parfois les cultures au point de les réduire à néant sont de véritables… pestes. De là, le mot «pesticide», qui trahit la fonction première du produit: tuer l’hôte indésirable, qu’il s’agisse d’un insecte, d’une plante, d’un champignon, etc.
Le marché des pesticides est fluctuant. Des produits jugés dommageables pour la santé ou l’environnement sont retirés du commerce. D’autres molécules, jugées généralement plus sûres, font leur apparition. Mais il ne suffit pas de les interdire pour s’en protéger. Eviter leurs effets pervers sur la santé, c’est l’affaire des agriculteurs, mais aussi des particuliers et des pouvoirs publics.
Les effets des pesticides sur la santé sont multiples et variés. Certains publics sont toutefois plus exposés que d’autres.
Une expertise collective de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a fait le point sur les connaissances relatives aux effets des pesticides sur la santé. Des données concernant les expositions professionnelles (dans le milieu de travail) et les expositions précoces (fœtus et jeunes enfants) ont été analysées.
Utiliser des pesticides n’est pas l’apanage des professionnels. Les particuliers aussi les emploient. Ceux-ci, s’ils ne respectent pas les précautions d’usage peuvent aussi s’exposer et exposer leurs proches. Certaines mauvaises utilisations domestiques peuvent alors comporter des risques pour la santé des personnes et des animaux et contribuent à dégrader l’environnement.
Il existe des règles simples à respecter lors de l’usage de produits phytopharmaceutiques afin de préserver votre santé et l’environnement.
Il existe des trucs et astuces pour éviter de recourir aux produits anti insectes ou anti « mauvaises » herbes.
Les contrôles réguliers sur les denrées alimentaires avant leur mise en vente révèlent peu de dépassements des normes de résidus de pesticides en vigueur. Cela ne doit pas nous empêcher de faire preuve de précaution et d’adopter la nourriture la plus saine possible. Pas toujours aisé!