Quelques définitions
Acarien :
Minuscule insecte qui habite les tissus, les meubles comme les fauteuils ou les lits.
Système circulatoire :
C’est le système qui transporte le sang dans le corps.
Particules fines :
Très petites poussières auxquelles les polluants s’accrochent et se mélangent. Ces poussières rentrent par le nez quand on les respire. Elles peuvent alors provoquer des inconforts ou rendre malade les personnes déjà fragilisées.
Ozone :
C’est un gaz toxique. On le trouve aussi dans l’atmosphère où il agit comme un bouclier protecteur de la Terre contre les rayons du soleil (la couche d’ozone).
Système respiratoire :
C’est le système qui fait rentrer l’air (l’oxygène) dans ton corps. L’air que tu respires par le nez, passe par la trachée, les poumons et les bronches avant d’aller dans le sang.
CO2 :
Gaz que tu expulses dans l’air quand tu expires.
CO :
Gaz qui est dégagé par les appareils de chauffages qui ne fonctionnent pas bien.
Radon :
Gaz radioactif naturel qui s’échappe de certains sous-sols.
Allergie :
Réaction(s) du corps contre certains produits, médicaments, poils d'animaux, aliments, etc.
Moisissure :
Une moisissure est un champignon mais qui ne ressemble pas à ceux que l’on mange! Tu peux en voir parfois sur les murs sous forme de tâche de couleur noire, verte ou blanche.
L'air que je respire...
Pollution de l’air: L’ennemi n’est pas (toujours) où on le croit
Qui, à pied ou à vélo, n’a jamais détourné son visage après le passage d’un véhicule enveloppé d’un nuage de fumées puantes? Il s’agit de la pollution de l’air, aussi appelée «pollution atmosphérique».
Cela peut paraître étonnant, mais celle-ci diminue depuis plusieurs dizaines d’années dans nos régions.
Eh oui, c’est le résultat de progrès considérables accomplis dans la technologie des moteurs et des carburants (y compris le mazout brûlé dans les chaudières, plus pur qu’autrefois).
C’est, aussi, le fruit de décisions politiques imposant des niveaux de pollution à ne pas dépasser.
Tant mieux pour nos poumons! Mais la pollution atmosphérique ne se contente pas de faire tousser ni d’irriter la gorge ou les yeux.
On sait aujourd’hui que certains gaz polluants et/ou les poussières qui les accompagnent peuvent avoir un effet toxique sur le système circulatoire des personnes âgées, malades ou fragiles. Dans certains cas, par exemple lors des épisodes de grande chaleur, la pollution peut se combiner avec la température élevée pour favoriser des crises cardiaques chez les personnes déjà affaiblies.
Voilà pourquoi, lors des épisodes de pollution, les autorités politiques demandent aux conducteurs de rouler moins vite. Ou carrément de laisser la voiture au garage.
Mais il existe d’autres moyens pour réduire la pollution : baisser la température d’un degré à la maison (en hiver), c’est 6 % de pollution en moins! Un pull en plus et le tour est également joué. De plus, la facture d’énergie s’allège aussi… Tout le monde y gagne !
Deux types de polluants posent un problème particulier: les particules fines et l’ozone.
Les particules fines - un genre de minuscules poussières toxiques - se glissent profondément dans notre système respiratoire. On les soupçonne de passer facilement dans le sang et les organes.
L’ozone est un gaz qui se crée surtout lors des épisodes de chaleur et de grand soleil. Il irrite les voies respiratoires même lorsqu’il est présent en très petites quantités.
Mais la pollution la plus trompeuse est probablement celle qui envahit nos maisons, appartements, écoles...
En effet, ces bâtiments, de mieux en mieux isolés, ont tendance à « emprisonner » la pollution. Cette pollution de l’air intérieur ne se perçoit pas facilement.
Il s’agit par exemple du gaz carbonique (le CO2), du CO (un gaz dégagé par les appareils de chauffage défectueux), du radon (un gaz radioactif naturel qui s’échappe de certains sous-sols), des produits chimiques domestiques (produits de nettoyage, anti-moustiques, antipuces, pesticides utilisés dans la fabrication des meubles pour empêcher les insectes de manger le bois, produit mis dans la peinture pour la rendre liquide ou utilisé pour nettoyer les pinceaux, etc.).
Et même des acariens dans nos lits et fauteuils, dont les crottes entraînent des allergies! Sans oublier les moisissures attirées par l’humidité des murs.
Ces polluants intérieurs peuvent causer divers bobos : nez qui coulent, allergies, maux de tête, sommeil perturbé, voire des intoxications plus graves.
Mais il est facile de les combattre en aérant les locaux régulièrement. Mieux encore : chaque fois que possible, il faut se passer de ces produits.
En cas de problème particulier, on peut faire aussi appel aux SAMI (Services d’analyse des milieux intérieurs).
Le SAMI, un service qui nous veut du bien
A la demande d’un médecin, le SAMI (Service d’Analyse des Milieux Intérieurs) peut venir à domicile. Ce service analyse l’air intérieur d’un logement suspecté d’avoir un effet négatif sur la santé de ses occupants.
Les personnes qui travaillent dans les SAMI se rendent au domicile des gens souffrant de problèmes de santé qui pourraient être liés à la mauvaise qualité de l'air de leur logement.
Là, grâce à leur observation et de divers appareils, ces spécialistes analysent les différents polluants rencontrés.
Ils essaient de trouver si des produits chimiques, des champignons ou des acariens sont présents dans la maison parce que, parfois, ceux-ci sont responsables de la mauvaise santé des habitants de la maison.
Si c’est le cas, le SAMI donne des conseils pour réduire la présence des polluants dans le logement et il explique comment faire pour éliminer ce qui rend les personnes malades.
La plupart du temps, cette visite du SAMI est gratuite.
C’est le docteur qui demande au SAMI de venir visiter et analyser une maison ou un appartement. C’est aussi le docteur qui examine les patients et donne des conseils santé.
Pour en savoir plus, consultez la page des SAMI Wallonie.