Evolution
Une discipline qui ne connaît pas le « sur place »
La santé environnementale est le reflet de son époque. Elle intègre petit à petit des préoccupations qui, la veille encore, n’étaient pas connues ou considérées comme dignes d’intérêt.
La santé environnementale porte également une attention toute particulière à des problèmes dont personne ne parlait il y a quelques années à peine.
Ceux-ci sont liés au « changement global » de la planète - par exemple les bouleversements climatiques - ou à des comportements induits par la flambée des prix énergétiques.
La hausse - lente mais générale - des températures sous nos latitudes, par exemple, pourrait bel et bien entraîner une recrudescence de la maladie bactérienne dite « de Lyme », induite par les tiques, ou l’allongement de la période annuelle d’exposition à divers allergènes, comme le pollen du bouleau.
Dans un autre registre, l’isolation croissante des bâtiments, si elle n’est pas associée à une très bonne ventilation, peut faire courir le risque d’une exposition croissante aux polluants intérieurs (acariens, radon, moisissures, produits chimiques…).
De même, la flambée des prix du pétrole et du gaz amène un nombre croissant de Wallons à avoir recours au bois pour se chauffer. Or les fumées issues de sa combustion sont fortement soupçonnées de favoriser diverses allergies, l’asthme ou la simple rhinite saisonnière.
Epidémiologistes, toxicologues, médecins généralistes, infirmiers à domicile… : tous ont encore du pain sur la planche.