Le moustique japonais : pas de quoi piquer une crise
Le moustique japonais (Aedes japonicus) a été découvert pour la première fois en Belgique en 2002 dans un site de stockage et d'importation de pneus à Natoye (province de Namur).
Par la suite, un foyer a été identifié dans les différents villages de cette entité.
Il a été combattu avec efficacité par des pièges qui semblent en être venus à bout.
Aedes japonicus est brun foncé, à peu près deux fois plus grand que l'espèce de moustique se faufilant habituellement à l'intérieur nos maisons, mais il peut être confondu avec d'autres représentants de nos espèces indigènes.
Il ne pose pas de problème de santé particulier, n'étant porteur d'aucune maladie dangereuse pour l'homme ou pour l'animal.
Simplement, sa piqûre est plus douloureuse que celle d'autres espèces locales.
Si les spécialistes l'ont à l'œil, c'est parce qu'il pourrait peut-être un jour profiter du dérèglement climatique pour contribuer à la propagation de maladies jusqu'ici absentes d'Europe centrale, comme la fièvre du Nil.
Ses œufs sont, en effet, capables de survivre plusieurs mois sans la moindre trace d'eau.
Une fois adulte, le moustique japonais ne s'éloigne pas beaucoup de son lieu de naissance : quelques centaines de mètres tout au plus.
Comme pour les autres moustiques (indigènes ou non), le meilleur moyen d'éviter les piqûres consiste à porter des vêtements couvrants et amples, imprégnés d’insecticide pour tissus.
Il est également conseillé d’appliquer un produit répulsif cutané conseillé par votre pharmacien, produit devant être choisi suivant la tranche d’âge et la population concernée.
Il faut également supprimer partout où c'est possible les gîtes potentiels pour ses larves, essentiellement les fonds d'eau (lire « moustique tigre »).
A noter : les remèdes de grand-mère (citronnelle, ail, vitamine B1) semblent peu ou pas efficaces pour éloigner les indésirables, quelle que soit l'espèce de moustique visée.
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