Vous avez dit tique ?
La tique vue en gros plan n’a rien d’attachant… et pourtant, c’est ce qu’elle préfère faire… s’attacher. Tout au long de sa durée de vie, elle n’aura qu’un seul objectif : trouver un hôte (un animal ou un humain) pour lui prendre du sang et repartir une fois rassasiée.
Elle peut être porteuse de dangereux agents pathogènes qui provoquent des infections dont la plus connue est la borréliose de Lyme, aussi appelée maladie de Lyme (lien vers la rubrique). Mais d’autres infections sont redoutables : l’anaplasmose, la turalémie, la rickettsiose, la babesiose, etc.
La tique est un acarien et fait donc partie de la classe des arachnides. Comme les araignées, son stade adulte se déplace sur 8 pattes. Il existe plus de 900 espèces de tiques à travers le monde. L’espèce la plus commune dans nos régions s’appelle Ixodes ricinus. Quel joli nom !
Sa taille évolue et passe par 4 stades de développement : œuf, larve, nymphe et tique adulte : femelle ou mâle. Sa taille varie entre moins de 1 millimètre pour les œufs et les larves et entre 1 millimètre et 1 cm pour la femelle adulte lorsqu’elle est gorgée du sang de sa proie.
Cycle de vie lié aux repas de la tique
Quand elle sort de l’œuf (phase 1), la tique est appelée larve (phase 2). Elle n’a alors encore que 6 pattes. Elle se nourrit du sang de petits mammifères pour passer à la phase suivante : devenir une nymphe (phase 3). A partir de là, elle utilise ses 8 pattes pour se déplacer et chercher sa nourriture. Elle cherche un nouvel hôte pour lui pomper du sang et muer vers la phase 4 : la tique adulte soit mâle ou soit femelle. La tique femelle est toujours plus grande que la tique mâle.
La femelle adulte s’accroche sur un seul hôte pour se remplir de sang. Le mâle va faire plusieurs repas et cherche plusieurs femelles pour se reproduire. Une fois fécondée sur l’hôte, la femelle se laisse tomber sur le sol pour pondre des milliers d’œufs. Elle meurt après la ponte. Au cours de son cycle de vie, elle aura ainsi infecté plusieurs proies, la dernière étant souvent l’être humain. Il est essentiel qu’elle se nourrisse pour passer d’une phase à l’autre.
A la recherche d’un hôte (animal ou être humain)
Nous retrouvons ces parasites sur toutes sortes de vertébrés : oiseaux, souris, lézards, lapins, chats, chiens, renards, chevaux, et même des tortues et bien entendu, sur l’être humain. Nos animaux de compagnie, chats, chiens, chevaux, ainsi que nos enfants ne sont donc pas épargnés.
La tique ne vole pas et ne saute pas. Dès son premier stade, elle grimpe en haut d’une tige et attend le passage d’un hôte sur lequel elle s’agrippe avec ses pattes de devant munies de crochets. Ensuite, elle trouve l’endroit le plus favorable pour y planter son rostre dentelé et commencé à pomper le sang de sa victime en transperçant toutes les couches de l’épiderme. Elle injecte une substance pour endormir l’endroit de la morsure et commence son travail. Ce qui explique que dans la majorité des cas, nous ne sentons pas la morsure, à la différence d’une piqure de guêpe ou d’abeille.
La succion peut prendre plusieurs heures voire plusieurs jours. C’est lorsqu’elle se nourrit du sang des hôtes qu’elle peut être contaminée par des agents pathogènes. Et c’est lors de la succion suivante qu’elle risque de transmettre ces agents pathogènes à son autre proie. Il est important de la retirer correctement à l’aide d’outils spécifiques dans les 12h maximum après la morsure.
Vu la diversité de ses hôtes, la tique peut parcourir de grandes distances en s’agrippant à différents animaux ou humains, même si elle ne passe que quelques semaines sur chacun.
Selon l’espèce, une tique peut vivre jusqu’à 6 ans et rester en hibernation des semaines, voire des mois sans bouger.
La période d’activité de la tique
Les tiques sont présentes tout au long de l’année. Cependant, elles sont principalement actives de mars à octobre. En dessous de 7°C, elles entrent en diapause ; elles sont inactives et attendent les conditions favorables pour « chasser ».
Elles n’aiment pas le temps sec et chaud. Lors des fortes chaleurs, elles se tapissent au sol, sous les feuilles mortes et patientent.