Observatoire Wallon des Ambroisies

Logo_OWA.pngOriginaire d’Amérique du Nord, Ambrosia artemisiifolia ou l’ambroisie à feuilles d’armoise est une plante exotique envahissante qui se répand de plus en plus en Europe. En effet, la plante sévit particulièrement dans le sud de la France, le Nord de l’Italie et en Europe centrale où elle cause non seulement des problèmes économiques en réduisant le rendement de certaines cultures, mais aussi des problèmes sanitaires, son pollen provoquant de graves allergies respiratoires. Rien que pour la France, le coût socio-économique de l’ambroisie dépasse 440 millions d’euros par an. Avec le changement climatique, l’espèce s’étend vers le nord, et il est primordial de prévenir son installation en région wallonne en éliminant les petits foyers détectés sur le terrain. Dans cette optique, l’Observatoire Wallon des Ambroisies a été créé en octobre 2019, et il fête donc sa première année d’existence. 

De nombreuses actions ont été menées depuis la création de l’Observatoire wallon des ambroisies, en octobre 2019. Une identité visuelle, basée sur un logo et une charte graphique, a été développée et utilisée dans divers outils de communications : brochures, articles de presse, newsletters, site web, webinaires, réunions internationales, etc. Malgré les difficultés induites par la situation sanitaire particulière de 2020 à 2022, ces outils de communication ont permis d’accroître le nombre d’observations encodées pour Ambrosia artemisiifolia et d’initier une dynamique autour d’un réseau d’acteurs concernés.Ambrosia_Santé.JPG

Les données d’occurrences d’Ambrosia artemisiifolia, l’espèce d’ambroisie la plus problématique, ont été compilées. Elles donnent une représentation minimale du niveau d’invasion par l’espèce à l’échelle de la Wallonie. Après une campagne de terrain exhaustive visant à caractériser les 146 populations encodées au cours des 22 dernières années, 25 populations ont été retrouvées en 2020, 37 en 2021 et 43 en 2022. Ces populations étaient en général de petite taille. Par ailleurs, pour plus de la moitié d’entre elles, un lien a pu être établi avec la présence de graines pour oiseaux, ce qui souligne l’importance de cette voie d’introduction en Wallonie. 

Toutes les populations retrouvées ont été dénombrées, puis gérées. Il sera nécessaire de retourner sur le terrain les prochaines années pour évaluer l’efficacité des actions de lutte. S’il est clair que l’ambroisie est présente sur le territoire wallon, il est heureux de constater qu’elle n’est qu’en début d’invasion et qu’il est  donc possible d’enrayer sa progression en mettant en place une surveillance renforcée associée à une éradication rapide des populations détectées. 

Enfin, les zones favorables à l’installation de l’espèce en Wallonie ont été modélisées en 2020, grâce au travail de modélisation d’Adrien Delforge, étudiant à Gembloux Agro-Bio Tech. Il apparaît qu’actuellement, l’espèce ne peut véritablement s’installer en Ardenne. Les vallées de la Sambre et de la Meuse, ainsi que la Hesbaye et la Fagne-Famenne, constituent les zones les plus propices à l’installation de la plante et devront faire l’objet d’une surveillance accrue. 

Vous retrouverez ci-dessous les bilans synthétiques des activités de l’Observatoire Wallon des Ambroisies. 


Pour plus d’informations concernant les ambroisies en région wallonne, visitez la page dédiée aux ambroisies ou suivez l’Observatoire Wallon des Ambroisies sur Facebook.