La coccinelle asiatique : des ballets hivernaux colorés dans nos maisons
Des coccinelles à l'intérieur de nos habitations en plein hiver, c'est plutôt sympa: un peu comme une annonce du printemps tout proche.
Seulement voilà, Harmonia axyridis – nom latin de la coccinelle asiatique – introduite accidentellement dans nos régions est une prédatrice de nos espèces locales.
Une fois l'hiver terminé, ces grandes coccinelles (8 millimètres au lieu de 5), d'une couleur très variable, s'en iront dans les campagnes où elles risquent, à terme, de supplanter nos traditionnelles bêtes à Bon Dieu.
Le problème est écologique, certes, mais il est aussi à considérer en termes de santé publique.
Dérangées, les coccinelles asiatiques émettent en effet une substance jaunâtre à l'odeur nauséabonde susceptible d'entraîner des allergies de type rhinites et conjonctivites.
Ce sujet reste encore peu documenté à l'heure actuelle, mais la présence d'allergènes dans l'hémolymphe de la coccinelle asiatique (1) a été démontrée.
En outre, des travaux américains assez récents ont mis en évidence un phénomène d'allergies croisées entre les coccinelles asiatiques et les blattes (autre famille d'insectes).
En cas de gêne, les experts suggèrent de capturer délicatement les Harmonia axyridis tout en ventilant la pièce et de les placer au congélateur.
Les déplacer dehors ne sert à rien : elles reviennent par la moindre anfractuosité...
(1) L'hémolymphe est un fluide qui joue le rôle de sang chez les arthropodes.