Chiens viverrins : pas tout à fait des copains
En voilà un qui fait drôlement penser au raton laveur !
Non pas que ce canidé de la taille d'un renard lui ressemble tellement, avec son épaisse fourrure brune. Mais, à part ce coloris spécifique, il a bien des points communs avec le raton.
Comme lui, il s'est échappé de captivité pour s'installer progressivement dans les forêts d'Europe de l'Est puis, ici et là, en Europe de l'Ouest il est tout aussi opportuniste, s'accommodant de toutes sortes de nourritures, et il met au monde des portées bien fournies.
Les premières observations en Wallonie datent des années quatre-vingt. L'animal est présent dans la vallée de la Semois et a été signalé dans toute l'Ardenne.
Il est vecteur de la rage dans les zones d’endémisme du virus, c’est-à-dire les zones géographiques où le virus est déjà présent.
Par exemple pendant la saison 2005-2006, nos voisins allemands ont été obligés de tuer près de 30.000 chiens viverrins pour limiter les risques de propagation de la rage mais aussi de l'échinococcose et de la trichinose, une autre maladie parasitaire frappant les mammifères (dont l'homme).
En Wallonie, on est très loin d'une telle situation.
Mais, comme pour toutes les espèces réputées envahissantes, une phase latente précède souvent une expansion brutale des populations. Surtout que la présence conjointe du renard, du chien viverrin et du raton laveur pourrait constituer un réservoir important pour le virus de la rage dans le cas de figure où celui-ci serait importé chez nous via le transport par l’homme d’un animal porteur.