Effets thermiques et non thermiques, pourquoi en parler?
Gsm, téléphones sans fil, Wi-fi… Pourquoi parle-t-on d’effets thermiques et non thermiques des rayonnements radiofréquences sur les organismes vivants ?
Lorsque nous sommes exposés aux rayonnements radiofréquences, notre corps absorbe une certaine quantité d’énergie.
Celle-ci dépend de divers facteurs, dont l’intensité du rayonnement à l’endroit où nous nous trouvons, sa fréquence, la taille et l’orientation du corps par rapport à la direction de propagation du rayonnement, etc.
Cette absorption d’énergie peut produire une élévation de température qui résulte du « frottement » entre les molécules qui constituent les tissus de l’organisme.
Cet effet dit « thermique » est connu de longue date.
Il est d’ailleurs utilisé dans les fours à micro-ondes pour chauffer les aliments ainsi que dans certaines thérapies médicales (certaines physiothérapies).
Pour les tissus les plus sensibles (présents par exemple dans l’œil), un échauffement de l’ordre de 1 à 2°C peut avoir des conséquences irréversibles.
Une telle augmentation n’est toutefois possible que lors d’une exposition à un rayonnement relativement intense, car le corps a la capacité de réguler sa température (du moins jusqu’à une certaine limite).
Certaines études suggèrent une corrélation entre l’usage intensif du téléphone mobile et un risque accru de cancer, principalement le gliome cérébral.
Mais ici encore, il s’agit d’un constat qui reste à confirmer, car la relation de cause à effet n’a pas été établie à ce stade.
L’augmentation du risque de cancer pourrait être du à l’échauffement localisé qui se produit après un long temps de conversation.
La grandeur utilisée pour quantifier l’absorption d’énergie est le « Débit d’absorption spécifique » (DAS en abrégé) exprimé en watt par kilogramme.
Celui-ci est mentionné dans les notices des téléphones sans fil et des téléphones portables.
La norme européenne a été fixée à 2W/kg.
La majorité des GSM présentent un indice DAS inférieur à 1W/kg.
Mieux vaut choisir d’utiliser un appareil avec un « DAS » minimum.
Les effets non thermiques font débat dans la communauté scientifique.
Ce terme inclut plusieurs types de phénomènes: effets sur la production d’hormones, sur les gènes, sur l’immunité, sur la production des protéines, etc.
Si la plupart des scientifiques reconnaissent leur existence, ils ne sont pas pour autant convaincus de leur nocivité.
La difficulté provient du fait que les méthodes utilisées traditionnellement pour évaluer la toxicité des produits chimiques ne sont pas transposables aux ondes électromagnétiques, en raison de mécanismes d’action sensiblement différent.
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Pour en savoir plus:
Lire le communiqué de presse du Centre International de Recherche sur le Cancer « le CIRC classe les champs électromagnétiques de radiofréquence comme peut-être cancérogènes pour l’homme »