Le mystère de l’hypersensibilité électromagnétique

electrosensibilité.jpgCertaines personnes seraient nettement plus sensibles que d’autres aux champs électromagnétiques, y compris à très faible intensité.

Au point de développer une série de symptômes rendant leur vie quotidienne proche de l’insupportable.

Mythe ou réalité ?

 

C’est l’un des grands mystères engendrés par les ondes électromagnétiques.

Certains parlent d’un phénomène d’hypersensibilité électromagnétique ou à l’électricité (En anglais : « Electrical hypersensivity », EHS).

Les personnes concernées se plaignent de symptômes très généraux : maux de tête, vertiges, « tensions » dans la tête, épuisement ou fatigue chronique, problèmes de concentration…

Dans certains cas, il peut s’agir de nausées, de palpitations cardiaques, de troubles digestifs, voire de rougeurs ou de picotements au visage.

Tout cela se produit lorsque la personne est en présence d’une source de champ ou rayonnement électromagnétique, par exemple un appareil électroménager, un écran d’ordinateur, un téléphone portable, une antenne, etc.

Ces symptômes surviennent à des niveaux d’exposition très faibles et auxquels la grande majorité des gens sont soumis sans que le moindre effet soit observé.

 

Des inventions ? De simples manifestations psychosomatiques de problèmes ou de tensions purement psychologiques ? Pas si vite.

Les scientifiques conviennent que ces symptômes existent bel et bien.

Les personnes qui en souffrent mettent au point diverses stratégies (dont l’éloignement par rapport aux sources d’émission) qui les soulagent de leurs maux.

Parfois, la décision est radicale : déménager ou changer de travail! Des dizaines d’études ont tenté de mettre à jour une relation de cause à effet entre les plaintes et l’exposition aux champs.

En vain, y compris au niveau de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Cela n’empêche pas certains pays (Suède) d’accorder aux personnes qui se plaignent le droit à une prise en charge médicale.

 

Le plus souvent, ces symptômes associés à tort ou à raison à l’EHS ont trouvé leur explication : une maladie chronique sous-jacente, restée non identifiée jusque là.

Ou bien le stress professionnel, ou encore à de mauvaises conditions de vie.

D’autres personnes ont commencé à développer ces signes lorsqu’elles ont appris qu’elles étaient exposées à des champs électromagnétiques dans leur quartier ou leur lieu de travail.

C’est l’effet « nocebo » : une personne persuadée - dans l’absolu - des dangers d’un agent physique, chimique ou autre, présenterait les symptômes dès lors qu’elle y est personnellement exposée.

 

Il serait néanmoins prématuré de voir l’effet nocebo dans chaque cas d’EHS.

Dans l’état actuel des connaissances, il faut prêter une attention réelle aux plaintes des gens concernés.

Les Services d’analyse des milieux intérieurs (SAMI) peuvent être d’un précieux recours pour les personnes concernées.

La plus grande prudence s’impose, en tout cas, sur les prétendus dispositifs « anti-ondes » de certaines peintures, couvertures spéciales, tôles « spéciales anti-ondes » et autres gadgets vendus dans le commerce.

Y compris les « pastilles » dites protectrices apposées sur les GSM.

La plupart de ces dispositifs sont peu ou pas du tout efficaces.

 

Pour en savoir plus:

Lire «Les champs électromagnétiques et la santé. Votre guide dans le paysage électromagnétique»