Quelle est la nature des polluants du sol ?

plant-4960823_1920.jpgQuand on parle de pollution des sols, et notamment des potagers, on évoque souvent les « métaux lourds ». Cette famille reprend différents éléments chimiques qui sont plus ou moins toxiques pour les êtres humains et l’environnement. Parmi eux, le plomb, le cuivre, le cadmium, l’arsenic, le chrome, le mercure, le manganèse, le zinc, le nickel…

Les métaux lourds ne sont pas dégradables. À des degrés divers, en fonction de leurs propriétés chimiques et physiques, ils sont par contre mobiles dans les différents compartiments de l’environnement (eau-sol-plante) et assimilables par les organismes vivants (on parle de biodisponibilité). Cette mobilité et cette biodisponibilité sont dépendantes des caractéristiques du sol telles que le pH (l’acidité du sol), la teneur en matières organiques, la concentration totale en métaux ou l’humidité.

En plus des métaux lourds, d’autres polluants peuvent être présents dans les sols : pesticides, hydrocarbures aromatiques polycycliques, huiles minérales… En raison de leur concentration, toutes ces substances peuvent être préjudiciables à la qualité du sol.

Compte tenu de leur caractère non dégradable et de leur biodisponibilité environnementale potentielle, la page « Potager » se focalise sur la problématique des métaux lourds, et n’aborde pas les autres polluants susceptibles de se retrouver dans le sol.

 

Et d’où viennent ces polluants du sol ?

Certains d’entre eux, comme les métaux lourds, peuvent être naturellement présents dans le sol. Néanmoins, leur présence résulte fréquemment d’apports d’origine humaine.

Qu’elles soient héritées du passé (pollutions historiques) ou liées à des activités récentes à proximité ou sur une parcelle, les sources de pollution d’un sol sont diverses : par apport direct (mises en décharge, activités industrielles, épandage de matières contenant des polluants, terres de remblais polluées…), par contact avec des eaux de ruissellement (présence de voiries, de voies ferrées, d’un cours d’eau pouvant entrainer des dépôts pollués) ou par voie aérienne (retombées de polluants atmosphériques émis par les industries, les grands axes routiers, les épandages…).