Ennemi public numéro 1 : les particules fines

pollution particules fines et santé.jpgElles sont minuscules mais redoutables. Parfois naturelles, mais le plus souvent artificielles, elles pénètrent au plus profond de nos organismes, y acheminant des polluants qui ne nous veulent pas que du bien.

 

Les spécialistes les appellent les PM (Particulate Matters).

Parlons plutôt de particules fines ou de particules en suspension dans l’air. Inutile de chercher à les apercevoir.

Elles sont minuscules et invisibles à l’œil nu.

Les « PM 10 », par exemple, ont un diamètre inférieur à 10 microns, soit 5 à 10 fois inférieur à l’épaisseur d’un cheveu.

Une partie d’entre elles sont d’origine naturelle (par exemple l’érosion des roches et des sols. Elles sont brassées par des courants d’air qui peuvent les amener par « nuages » entiers de la campagne vers la ville).

Mais la majorité est d’origine anthropique, c’est-à-dire émises par l’homme. Soit parce qu’elles résultent de la transformation d’un gaz, soit parce qu’elles sont directement recrachées  par nos cheminées et nos pots d’échappement.

L’usure des pneus est une autre source de particules, moins connue. Les pneus perdent en effet jusqu’à 10 % de leur masse au cours de leur vie.

 

Certaines particules sont plus petites encore - les « PM 2,5 » - voire « ultrafines », c’est-à-dire d’un diamètre inférieure au micron. 

On retrouve ce type de particules dans les gaz d’échappement issus des moteurs diesels, déclarés cancérogènes  par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC).

 

En fait, les plus petites particules ne sont pas retenues par les cils vibratoires de notre système respiratoire et, passant le cap de la trachée, elles se glissent jusque dans les alvéoles pulmonaires.

Leurs propriétés oxydantes et inflammatoires affectent les systèmes cardiovasculaires et respiratoires, allant jusqu’à jouer un rôle dans les infarctus et les accidents vasculaires cérébraux.

Elles ont la particularité de fixer une série de micropolluants atmosphériques aux noms aussi barbares que les COV (les composés organiques volatils, comme  le benzène), les HAP (les hydrocarbures aromatiques  polycycliques, comme le benzo[a]pyrène), les POP (les polluants organiques persistants, comme les dioxines et les furanes), les ETM (les « éléments traces métalliques » ou métaux lourds comme le cadmium, le mercure, le plomb, etc.).

Les « PM » ont la particularité de compliquer la vie de dizaines de milliers de personnes  souffrant d’asthme ou de bronchite chronique. A noter, également : les  particules les plus fines recrachées par les moteurs automobiles sont mal captées par les filtres.

 

Selon l’Agence européenne pour l’environnement, un citadin européen sur trois vit dans un environnement qui ne respecte pas les normes de l’Union en matière de « PM 2,5 ».

Face à l’ampleur du mal, nos voisins français ont pris le taureau par les cornes, mais par une voie détournée : dès 2015, à Paris, il sera interdit de brûler du bois dans les cheminées, une autre source de pollution aux particules fines.

 

Alerte SMOG...Qu'est-ce qu'un pic de pollution aux particules fines?

En hiver, des panneaux routiers "Smog" fleurissent parfois sur les autoroutes vous rappelant de réduire votre vitesse à 90km/h.

Cela se passe lorsque les conditions météorologiques  (inversion de température et vent faible) ne favorisent pas la dispersion des polluants.

Les particules fines s'accumulent rapidement et de manière importante dans l'air. En savoir plus...

 

Les filtres à particules : efficaces ?

Les filtres à particules sont souvent présentés comme des obstacles à la diffusion des particules dans l’environnement.

En réalité, ils ne sont que d’une efficacité limitée sur les automobiles.

En effet, ils n’entrent en action que lorsque le moteur est suffisamment chaud, ce qui n’est pas souvent le cas en ville car la majorité des déplacements ne dépasse pas cinq kilomètres.

Leur utilisation, par ailleurs, dégage d’autres types de polluants (dioxyde d’azote). Ce qui, selon les experts de la Cellule Interrégionale de l’Environnement CELINE, alourdit leur bilan écologique global

 

Les indicateurs clés de l’environnement wallon :