Le bruit wallon mis en carte
Que ce soit autour des aéroports, le long des axes routiers et ferroviaires, la Wallonie dispose d'une information assez précise du nombre de personnes soumises aux différents niveaux de bruit.
Environ 740.000 personnes, en Wallonie, sont concernées par le bruit le long des grands axes routiers.
Pour arriver à de tels résultats, des cartes basées sur les autoroutes dont le trafic automobile dépasse 6 millions de passages de véhicule par année, soit 1060 kilomètres d’autoroutes ont été dressées.
Sur ces axes, plus de 500.000 personnes sont exposées à des niveaux moyens ou supérieurs à 55 dB(A).
Ce qui, selon la littérature scientifique, est susceptible de causer une gêne dans la vie quotidienne de 20% de la population exposée.
En ce qui concerne le rail, près de 60.000 Wallons sont gênés par la circulation ferroviaire le long des axes ayant un trafic supérieur à 60.000 passages annuels.
Cette gêne, sensiblement moindre que le trafic routier, n’est pas une surprise.
Déjà en 2004, une enquête fédérale de santé avait estimé à 2 % de la population belge le nombre de plaignants envers l’impact sonore du trafic ferroviaire, alors qu’ils étaient cinq fois plus nombreux (10 %) à se plaindre de la circulation automobile.
Les tronçons ferroviaires concernés totalisent une distance de 131 kilomètres.
Ils sont situés dans les agglomérations de Liège et de la Louvière ; il s’agit aussi des lignes Bruxelles/Braine-le-comte, Bruxelles/Braine l’Alleud, Bruxelles/Gembloux et Namur/Charleroi.
Près de 61.000 habitants sont exposés le long de ces voies à des niveaux sonores supérieurs à 55 dB(A).
Mais 49.000 de ceux-ci sont exposés, la nuit, à un niveau sonore supérieur à 50 dB(A).
Les lignes de chemin de fer ont la particularité de pénétrer des zones densément peuplées, traversant villes et villages.
Dans ces zones, les habitations riveraines forment souvent un front bâti (bâtiments mitoyens) qui fait écran à la dissémination du bruit.
Et c’est sans parler des problèmes de vibrations, qui viennent amplifier la stimulation sonore.
Lors des calculs ayant permis l’élaboration des cartes mentionnées ci-dessus, des corrections ont été appliquées pour tenir compte de la gêne supplémentaire occasionnée aux périodes sensibles, par exemple entre 19 et 23 heures.
A l’heure actuelle, les deux grands aéroports wallons (Charleroi et Liège) ne sont pas encore concernés par la législation imposant ces cartes de bruit.
Le nombre de vols enregistrés est, en effet, trop bas au regard de la législation européenne.
Dès qu’ils dépasseront 50.000 mouvements annuels (hors vols d’instruction ou d’écolage), ils seront tenus de réaliser cette cartographie du bruit.
Actuellement, dans le cadre du suivi des aéroports de Liège et Charleroi, la Wallonie dispose de cartographies acoustiques.
Rien n’est encore prévu sur le plan cartographique, à l’heure actuelle, pour les petits aéroports ni pour les installations accueillant des ULM ou des paramoteurs.
Dans les zones autour de Liège et Charleroi, diverses mesures d’accompagnement ont été mises en place dans le cadre de Plans d’exposition au bruit (PEB) (voir «La Wallonie se mobilise contre le bruit »)
Les indicateurs de l'état de l’environnement wallon
- Exposition au bruit du trafic routier
- Exposition au bruit du trafic ferroviaire
- Exposition au bruit du trafic aérien