Monitoring environnemental à Courcelles et Obourg
Objectifs :
- Etudier la présence de polluants dans des dépôts atmosphériques récents, sans qu’ils puissent se confondre avec des sources historiques
- Déterminer le lien entre la présence des polluants et la proximité du broyeur
- Analyser le niveau de contamination des œufs issus de poulaillers de particuliers et d’affiner les conseils de prévention vers les riverains sur base de l’analyse des résultats obtenus.
Résultats :
Les résultats des monitorings environnementaux ont été présentés à la population et les rapports ont été mis à la disposition des autorités communales concernées.
De manière générale :
Les analyses réalisées autour des deux sites investigués ont révélés les effets conjugués de deux réalités bien distinctes :
- Une pollution historique plus largement localisée.
- Un rejet de poussières plus récent et la présence de PCB autour des entreprises.
Au niveau de Courcelles :
Le broyeur à ferraille n’est environné par aucune autre entreprise à proximité.
L’étude indique que le niveau de risque pour la population reste semblable à celui qui avait été estimé en février 2020.
Ainsi, il n’existe pas de danger immédiat pour la santé mais la situation nécessite de maintenir les mesures de précaution déjà proposées. Les enfants entre 0 et 2 ans sont particulièrement vulnérables vu le risque d’ingestion de poussières déposées sur le sol.
En ce qui concerne la chaîne alimentaire commerciale, les analyses menées par l’AFSCA sur du fourrage, du lait, du beurre produits dans un rayon de 1,5 km autour du site de broyage, ne montrent aucun dépassement de normes.
Au niveau d’Obourg :
La situation s’est révélée plus complexe car deux entreprises se côtoient sur des sites proches ; à savoir une cimenterie et un broyeur à ferraille.
Le niveau de risque calculé à partir des échantillons collectés à Obourg montre qu’il n’y a pas de danger immédiat pour la santé de la population mais nécessite de prendre des mesures préventives en cas d’exposition chronique.
Les analyses de sols ne permettent pas de déterminer l’origine de la pollution, ni de définir la responsabilité respective des deux entreprises se situant à proximité des parcelles échantillonnées.
En ce qui concerne la chaîne alimentaire commerciale, l’AFSCA, sous la responsabilité du Ministre fédéral de l’Agriculture, a bloqué temporairement les deux exploitations agricoles. Les investigations de l’AFSCA se poursuivent.
Conséquences :
Suite aux résultats de ces études, différentes mesures ont été prises afin de réduire l’exposition globales des riverains des différents broyeurs à ferraille :
- Les mesures de précaution déjà proposées à Courcelles ont été étendues à la zone visée dans le voisinage du site d’Obourg. Le focus y est également mis sur des recommandations visant spécifiquement la protection des enfants entre 0 et 2 ans.
- Les entreprises de broyage de métaux ont été contrainte de procéder à l’installation d’un nouveau filtre afin de respecter les normes plus sévères imposées par la Wallonie en diminuant les émissions canalisées et diffuses de polluants. Les tests sont en cours pour vérifier l’efficacité de ces nouvelles installations.
- Une étude sur la caractérisation des flux entrants dans les broyeurs a été initiée. Elle vise à écarter du processus de broyage un maximum de produits contenant les polluants concernés.
- Le 11 septembre 2020, la Ministre de l’Environnement, Céline Tellier, a plaidé auprès du Commissaire européen Virginijus SINKEVICIUS pour une harmonisation européenne de ces normes imposées aux broyeurs à métaux. Pour rappel, la Wallonie a imposé dès 2018 les normes les plus sévères d’Europe en la matière.