L’utilisation du glyphosate interdite pour les particuliers en Wallonie à partir du 1er juin

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Le glyphosate est sous le feu des projecteurs depuis que le Centre international de recherche sur le cancer l’a classé comme cancérogène probable au printemps 2014. Fin 2015, l’Autorité européenne de sécurité des aliments a rendu un avis opposé. La Wallonie a pris le parti d’interdire son utilisation par les particuliers sur tout son territoire dès le 1er juin 2017.

 

Au printemps 2014, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), dépendant de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a classé le glyphosate (la molécule active de l'herbicide Round upR) et les pesticides à base de glyphosate dans la catégorie des produits "cancérogènes probables pour l'homme" (2A).

Fin 2015, une autre institution, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), a rendu un avis diamétralement opposé. Pour elle, il est improbable que le glyphosate soit génotoxique (c.à.d. qu'il endommage l'ADN) ou qu'il constitue une menace cancérogène pour l'Homme. Dans son avis de mars 2017, l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA), chargée d’analyser les substances chimiques autorisées en Europe, a abouti à cette même conclusion.

Les organisations non-gouvernementales crient aux conflits d’intérêt dans le chef de l’EFSA et de l’ECHA. Le débat s’enflamme sur la toile et dans les médias.

 

Comment démêler le vrai du faux ?

 

Se pose la question de savoir qui a raison ?

En réalité, les conclusions du CIRC et de l’EFSA ne peuvent être comparées.

Les deux agences ont utilisé des modes d’étude différents : le CIRC a pris en compte les études portant sur le glyphosate seul, mais également celles sur les formulations contenant du glyphosate (le glyphosate mélangé à d’autres substances), alors que l’EFSA n’a pris en compte que les études portant exclusivement sur le glyphosate.

Cette différence de méthodologie a amené les deux agences vers des conclusions diamétralement opposées.

Et toutes deux ont raison, suivant leur méthodologie.

 

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Que faire dès lors ?

Une seule certitude subsiste : les produits phytopharmaceutiques contiennent des substances toxiques.

C’est pourquoi il est fortement recommandé d’éviter autant que possible l’usage des pesticides pour éliminer les mauvaises herbes. Des alternatives naturelles et efficaces existent.

Sur le dossier du glyphosate, l’Europe doit se prononcer avant fin 2017 sur le renouvellement ou non de son autorisation.

Dans l’attente du verdict de l’Europe, le Ministre wallon en charge de l'Environnement-Santé a pris le taureau par les cornes : dès le 1er juin 2017, l’usage d’herbicide contenant du glyphosate sera interdit en Wallonie pour les particuliers.

Dans la foulée de cette décision, le Ministre fédéral de l’Agriculture proposera bientôt « un arrêté visant à l’interdiction de mise sur le marché et donc d’usage des herbicides destinés aux particuliers. »

 

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