Valeurs et seuils de référence
VTR, ERU, DJA : quel charabia !
L’évaluation des risques fait également appel à des mots, acronymes ou des abréviations qui peuvent paraître rebutants au commun des mortels :
Valeurs toxicologiques de référence
Les relations doses/réponses (proportion de personnes présentant l’effet pour une dose) permettent de définir des valeurs toxicologiques de référence (VTR). La valeur toxicologique de référence est une valeur indiquant une certaine quantité de produit. Cette valeur indique la dose maximale en-dessous de laquelle on estime ne pas voir apparaître un effet néfaste pour l’homme. Généralement, on l’obtient à partir d’études toxicologiques pratiquées sur l’animal, que l’on corrige en appliquant des facteurs de sécurité adaptés à l’homme. La dose appliquée à l’animal est alors divisée par un facteur allant de 10 à 100 000. Pourquoi cette « correction » ? Parce qu’il faut tenir compte, par exemple, de la grande variabilité de sensibilité entre individus ; ou du fait qu’un homme peut être exposé pendant toute sa vie à un produit (même en quantités infiniment petites).
Dose journalière admissible – Concentration maximale admissible
A partir de la VTR, une dose journalière admissible (DJA) est calculée. En dessous de ces valeurs, la population est censée être protégée contre l’agent toxique. Au-dessus, une action de protection s’impose.
Excès de risque unitaire
A noter cette nuance importante : lorsqu’on a affaire à des agents carcinogènes, les organismes internationaux considèrent que la VTR s’exprime non pas en dose, mais en probabilité. C’est logique, puisque le propre de ces agents (parmi d’autres) est de développer leur effet sans aucun effet de seuil. Dans ce cas, la VTR est appelée « excès de risque unitaire » (ERU). Cette dernière notion traduit l’excès de risque, c’est-à-dire la probabilité supplémentaire de subir un effet néfaste lorsqu’on est exposé pendant toute sa vie (par convention: 70 ans) par rapport à une personne qui, elle, n’est pas exposée à l’agent.