Ennemi public numéro 2 : l’ozone

pollution de l'air et ozone.jpgCe gaz étrange fait souvent parler de lui lors des fameux « pics » estivaux. Mais on ferait bien de s’intéresser à lui aussi à d’autres périodes de l’année. Sportifs, enfants et personnes âgées doivent s’en méfier.

 

Vivre à la campagne, une protection contre la pollution de l’air ? Pas pour l’ozone, en tout cas !

En Wallonie, tant les pics saisonniers (surtout en été) que les concentrations de fond sont plus élevés dans les zones rurales et périurbaines qu’urbaines.

Cela s’explique par les spécificités de ce gaz un peu spécial qui, pour se former, a besoin d’un rayonnement solaire intense mais aussi d’autres gaz, dits « précurseurs » : les oxydes d’azote et  les composés organiques volatils, émis notamment par la circulation automobile et lors des opérations de remplissage des réservoirs.

Paradoxalement,  lorsque le rayonnement solaire diminue, ces mêmes gaz détruisent l’ozone. Cela explique pourquoi l’ozone de la campagne, qui provient  indirectement des zones urbaines, exige  plus de temps pour être détruit : les gaz qui le neutralisent sont moins abondants en zone rurale qu’en ville.

 

Cet ozone-là, dit « troposphérique » (de basse altitude), bien qu’exactement de la même composition chimique (O3) que celui qui nous protège à haute altitude du rayonnement  ultraviolet, n’est pas souhaitable pour notre santé.

Il est agressif, irritant les muqueuses oculaires et respiratoires. Il pénètre aisément dans les voies respiratoires les plus étroites et  peut handicaper fortement la respiration.

Plusieurs études ont démontré que, même à faible dose l’ozone est associé aux urgences pédiatriques entraînées par des sifflements et/ou de l’asthme.  

Ces quinze dernières années, les pics d’ozone ont tendance à diminuer dans notre pays. Mais les concentrations habituelles moyennes, inférieures aux seuils d’alerte de la population 240 (microgrammes/m3), ont beaucoup de mal à diminuer.

 

Les indicateurs clés de l’environnement wallon :