Dioxyde d’azote, l’ennemi oublié

Traffic jam. Rush hour. Cars. Moins connu du grand public, le dioxyde d’azote ne peut être associé ni aux grands problèmes environnementaux (comme la lutte contre CO2, coresponsable de l’effet de serre), ni aux épisodes de « pics » de pollution aux particules.

Depuis 1990, ses concentrations moyennes n’ont cessé de diminuer partout dans le pays.

Bonne nouvelle ? Oui, mais cette diminution marque le pas, depuis quelques années. Surtout dans les zones à grand trafic automobile.

 

Une bonne nouvelle, d’abord : entre 2001 et 2010, les concentrations moyennes annuelles de dioxyde d'azote (NO2), en Wallonie, ont diminué de 7 à 45 % selon les stations de mesure.

Depuis plusieurs années, la valeur limite horaire imposée par l’Union européenne (200 microgramme/m3) est respectée partout en Belgique.

 

Malgré ces améliorations, il faut garder à l’esprit que le dioxyde d’azote, un gaz issu de la combustion imparfaite des carburants, reste préjudiciable à la santé.

En effet, aux niveaux actuellement observés dans nos villes, il accroît à long terme le risque de contracter une bronchite aiguë, une toux ou des glaires, en particulier chez les enfants.

Il augmente aussi le risque de réactions allergiques aux pollens.

A des doses élevées, on le suspecte d’entraîner une diminution de la résistance aux microbes pathogènes.

 

 En raison d’une pollution chronique, ce gaz menace plus particulièrement la santé des personnes vivant à proximité des axes de circulation.

Les plus grandes villes du pays (Bruxelles et Anvers) ne parviennent pas à respecter les normes annuelles de l’Union européenne (40 microgrammes/m3).

Et cela, pour une raison assez simple : les moteurs diesels, qui représentent une majorité écrasante des véhicules en circulation, émettent davantage d’oxydes d’azote (mélange de monoxyde d’azote NO et de dioxyde d’azote NO2) que les moteurs à essence, minoritaires.

Circonstance aggravante : les moteurs diesels d’aujourd’hui en émettent davantage - jusqu’à cinq fois plus ! - que les moteurs diesels d’il y a dix ou quinze ans, pour des raisons liées à la technologie des filtres à particules et des catalyseurs.

Le NO2 est, aussi, le principal précurseur de l’ozone et, dans certaines conditions météo, contribue à la formation des particules fines PM 2,5.