A vélo en ville : dangereux pour ma santé ?

Vélo pollution gd.jpgDans des circonstances normales, les cyclistes sont moins exposés à la pollution atmosphérique que les automobilistes. De là à négliger toute forme de protection en selle, il y a un pas...

 

Les centaines de cyclistes qui circulent en ville à la bonne saison prennent-ils de gros risques pour leur santé? C'est loin d'être prouvé !

Certes, il est avéré que la pollution atmosphérique fait du tort à la santé. Elle va même jusqu'à abréger de quelques mois la vie des personnes dont la santé est déjà fragilisée pour d'autres raisons.

Même si beaucoup de polluants atmosphériques sont en diminution dans nos villes, cette bonne nouvelle est contrebalancée par une meilleure connaissance des mécanismes par lesquels cette pollution agit sur l'organisme. Et ces mécanismes s'avèrent toujours plus nombreux, complexes et insidieux.

 

Cependant, selon des études menées en Grande-Bretagne et au Danemark, les bénéfices liés à la pratique du vélo (diminution des risques d'hypertension, de cholestérol et des maladies cardiovasculaires) semblent compenser assez largement l'inhalation des gaz polluants, même dans les grandes villes.

Pourquoi ? Parce que le vélo est en général le mode de déplacement le plus rapide en milieu urbain (à part la moto). A distance égale, le cycliste reste donc exposé moins longtemps aux gaz polluants que le piéton.

Quant à la comparaison avec l'automobiliste, elle semble également favorable au cycliste. L'habitacle automobile agit en effet comme un piège à polluants, particulièrement dans les situations d'embouteillage et dans les tunnels (que les cyclistes ne fréquentent pas...).

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Il ne faut toutefois pas être naïf. Lorsque l'effort physique du cycliste est intense, le volume d’air inspiré augmente considérablement.

Plongé en plein trafic et occupé à grimper une côte, un cycliste peut inhaler entre quatre et neuf fois plus de particules fines qu'un autre usager, particulièrement s'il est peu habitué à un tel exercice.

De plus, l’irrigation des muqueuses respiratoires augmente elle aussi, ce qui peut entraîner une plus grande perméabilité aux agents polluants.

 

Pour réduire ce risque, il faut simplement faire preuve de bon sens.

Pédaler sans forcer, à son aise.

Eviter toute impression d'être à bout de souffle.

S'éloigner des axes de circulation les plus fréquentés et/ou embouteillés.

Choisir des itinéraires "roulants" et ventilés, sur lesquels on ne s'attarde pas.

Et, aux feux rouges, se placer devant les véhicules à moteur.

Enfin, si vous êtes sujets à une fragilité (asthme, par exemple), ne pratiquez la conduite de la petite reine que soigneusement conseillé par votre médecin.

L’utilité du port d’un masque de protection n’est pas démontrée. Ce genre de dispositif protège (un peu) des odeurs ambiantes, mais il n'est pas prouvé à ce stade qu'il protège réellement de la pollution, par exemple des particules ultrafines capables de pénétrer profondément l'arbre respiratoire.

 

 

Pour en savoir plus :

Lisez notre fiche thématique sur les polluants atmosphériques