Pollution intérieure
La pollution intérieure, au sein même de nos lieux de vie, est insidieuse. Mais, une fois identifiée, elle est aisément maîtrisable.
La pollution de l’air extérieur, tout le monde connaît. Il suffit de se promener cinq minutes dans une ville à grande circulation pour la sentir flatter nos narines…
Mais la pollution intérieure, elle, fait moins souvent parler d’elle.
On aurait pourtant tort de ne pas s’y intéresser.
Ne fût-ce que parce que nous passons en général entre 80 et 90 % de notre vie à l’intérieur, qu’il s’agisse de notre lieu de vie ou de notre lieu de travail, voire des moyens de transport que nous empruntons.
Depuis une trentaine d’années, les spécialistes ont réalisé que cette forme de pollution méritait autant d’attention que la pollution extérieure.
Et cela, pour trois raisons.
D’abord parce que, selon l’OMS, un polluant intérieur a environ mille fois plus de chance d’atteindre nos poumons qu’un polluant libéré à l’extérieur.
Ensuite, parce que cette pollution est multiple et, bien souvent, non détectable à l’odeur ou à la vue. Elle peut provenir des peintures, des meubles, des produits d’entretien, du sous-sol géologique, des installations de chauffage, voire de nos animaux de compagnie ou des plantes.
Enfin, parce que la pollution intérieure contredit une impression diffuse de sécurité que nous éprouvons tous, plutôt inconsciemment, lorsque nous sommes à l’intérieur, a fortiori dans notre logis personnel.
Une impression à démentir ? Oui et non.
Avant d’aborder ces différentes menaces, précisons d’emblée que la grande majorité d’entre elles peuvent être facilement écartées, au prix d’aménagements légers ou de changements relativement aisés de nos habitudes.
L’intéressant, dans ces multiples formes de pollution intérieure, c’est qu’elles nous poussent à regarder nos lieux de vie sous un jour nouveau, en étant plus critique et plus vigilant.
Petit à petit, on en vient à mieux comprendre un certain nombre de petits « bobos » de santé qui, à défaut d’être graves, nous minent la vie ou celle de nos proches, et particulièrement celle des enfants, des personnes âgées ou des personnes plus fragilisées (allergiques).
De quels bobos s’agit-il ?
De nez qui coulent (rhinites), de maux de tête récurrents, de maux de gorge à répétition, etc.
Parfois, il peut s’agir d’allergies ou d’asthme chronique. Dans certains cas, l’exposition aux polluants intérieurs peut entraîner des maladies nettement plus lourdes (cancers, maladies du système nerveux, etc.), surtout si l’exposition dure depuis de nombreuses années.
- Consulter "Je peux améliorer la qualité de l'air dans ma maison !", Espace Environnement, Charleroi, 2006, 4 p., (série La Santé et l’Habitat, n°5).