Un bon feu en hiver pour se réchauffer? Pas n'importe comment!
Il y a quelques mois, il a été très sérieusement question d'interdire les feux de cheminées dans toute l'Ile-de-France.
Les Parisiens amateurs de belles flambées ont alors eu chaud.
La réglementation était prête, mais elle a finalement été retirée après un tollé général.
Pour de bonnes raisons? La question est plus complexe qu'il n'y paraît et, toutes proportions gardées, peut être soulevée également dans nos régions.
C'est que les feux de bois - contrairement à ce qu'on pense souvent - ne sont pas forcément un cadeau pour l'environnement ni pour la santé.
Certes, le bois peut être considéré comme une matière première renouvelable, neutre en carbone (l'arbre capte le CO2 de l'air pour sa croissance) et souvent d'origine locale.
Mais son bilan global est loin d'être vierge pour autant.
Sa combustion incomplète (ou réalisée dans de mauvaises conditions, p. ex. mauvais réglage de l’arrivée d’air) peut émettre de grandes quantités de particules dites "ultrafines", capables de pénétrer profondément notre système respiratoire.
Une étude sur la pollution intérieure, réalisée en Wallonie en 2010 et portant sur 847 adolescents, a démontré les effets irritants des fumées de bois sur les voies respiratoires, lesquels pourraient augmenter les risques de sensibilisation au pollen, d’apparition d'asthme et de rhinite saisonnière.
Et ce n'est pas tout!
A la sortie des feux de cheminées, en plus des particules ultrafines, on trouve aussi, essentiellement lorsque la combustion est incomplète ou que le bois utilisé est humide, des "produits" aussi peu recommandables pour la santé que des métaux lourds (présent dans le bois, surtout dans l'écorce) et des composés organiques volatils (COV).
Une étude canadienne, réalisée en 2000, a aussi mis en évidence la présence en quantité plus importante de substances cancérogènes telles que l’acétaldéhyde et le formaldéhyde dans les habitations des personnes utilisant des équipements de combustion au bois.
Le formaldéhyde est classé comme cancérogène avéré, l’acétaldéhyde comme cancérogène possible.
Si l'on ajoute à ce bilan le fait que le rendement d'un feu de bois n’est que de 10 à 15 % lorsqu’il est brûlé dans les moins bonnes conditions, à savoir les feux ouverts, on se dit que l'image "verte" de ce combustible doit être sérieusement corrigée.
Il faut pourtant raison garder.
Car il est possible de réduire ces inconvénients.
Le moment le plus critique est l'allumage du feu. Les spécialistes recommandent de plus en plus d'allumer le feu de bois par le haut en utilisant du petit bois sec, même si cela paraît a priori illogique et difficile. Au prix d'un petit entraînement, et éventuellement avec l’aide d’un petit fagot de laine de bois trempée dans la cire, c'est faisable... De cette manière, les composés volatiles s’échappant du bois amené à haute température sont davantage brûlés au profit d'un véritable dégagement de chaleur.
L'utilisation de bois très sec (deux ans de séchage strict, sous abri ventilé!) est une autre condition à une combustion plus saine. Il est bien évidemment proscrit de brûler tout bois vernis ou traité aux produits chimiques, par exemple les bois imprégnés.
Autre conseil, très important: à moins que votre poêle soit directement alimenté en air par un conduit extérieur (foyer fermé), il faut assurer une bonne ventilation de la pièce pendant toute sa durée de fonctionnement. Dans les veilles maison où de l’air se faufile par les interstices et défauts d’étanchéité, une amenée d’air complémentaire dédiée permettra d’assurer le bon fonctionnement de votre installation, la qualité de l’air intérieur, et votre sécurité ! Dans les maisons disposant d’une bonne étanchéité à l’air, un tel dispositif est impératif !
Quant aux poêles et cassettes (inserts), mieux vaut faire appel aux installations de nouvelle génération. Celles-ci sont infiniment moins polluantes que les prétendus "bons vieux" poêles. Les appareils à bûches de qualité actuellement sur le marché ont en effet des rendements qui atteignent les 80% (et les dépassent même pour les plus performants ou lorsqu’il s’agit de poêles à pellets) et présentent des émissions polluantes nettement moindres, pour autant qu’ils soient correctement utilisés et alimentés par du bois sain et sec....
Last but not least, la qualité et la propreté de votre cheminée est impérative au bon fonctionnement de votre appareil. N’oubliez dès lors pas de la faire ramoner deux fois par an !
Il est également conseillé de se renseigner auprès de spécialistes du domaine. Plusieurs fournisseurs de poêles à bûches fournissent d’ailleurs une documentation technique détaillée ainsi que des conseils pour une utilisation optimale des appareils proposés.
En savoir plus sur les polluants de l’air intérieur et les COV
Plus d’information sur les conseils pratiques ici
Télécharger la brochure Je peux réduire mon exposition aux fumées de combustion de ma maison
Pour en savoir plus sur le chauffage au bois pour les particuliers, visitez le site "La maîtrise du feu"
Un bon feu en hiver pour se réchauffer? Pas n'importe comment!
Il y a quelques mois, il a été très sérieusement question d'interdire les feux de cheminées dans toute l'Ile-de-France.
Les Parisiens amateurs de belles flambées ont alors eu chaud.
La réglementation était prête, mais elle a finalement été retirée après un tollé général.
Pour de bonnes raisons? La question est plus complexe qu'il n'y paraît et, toutes proportions gardées, peut être soulevée également dans nos régions.
C'est que les feux de bois - contrairement à ce qu'on pense souvent - ne sont pas forcément un cadeau pour l'environnement ni pour la santé.
Certes, le bois peut être considéré comme une matière première renouvelable, neutre en carbone (l'arbre capte le CO2 de l'air pour sa croissance) et souvent d'origine locale.
Mais son bilan global est loin d'être vierge pour autant.
Sa combustion incomplète (ou réalisée dans de mauvaises conditions, p. ex. mauvais réglage de l’arrivée d’air) peut émettre de grandes quantités de particules dites "ultrafines", capables de pénétrer profondément notre système respiratoire.
Une étude sur la pollution intérieure, réalisée en Wallonie en 2010 et portant sur 847 adolescents, a démontré les effets irritants des fumées de bois sur les voies respiratoires, lesquels pourraient augmenter les risques de sensibilisation au pollen, d’apparition d'asthme et de rhinite saisonnière.
Et ce n'est pas tout!
A la sortie des feux de cheminées, en plus des particules ultrafines, on trouve aussi, essentiellement lorsque la combustion est incomplète ou que le bois utilisé est humide, des "produits" aussi peu recommandables pour la santé que des métaux lourds (présent dans le bois, surtout dans l'écorce) et des composés organiques volatils (COV).
Une étude canadienne, réalisée en 2000, a aussi mis en évidence la présence en quantité plus importante de substances cancérogènes telles que l’acétaldéhyde et le formaldéhyde dans les habitations des personnes utilisant des équipements de combustion au bois.
Le formaldéhyde est classé comme cancérogène avéré, l’acétaldéhyde comme cancérogène possible.
Si l'on ajoute à ce bilan le fait que le rendement d'un feu de bois n’est que de 10 à 15 % lorsqu’il est brûlé dans les moins bonnes conditions, à savoir les feux ouverts, on se dit que l'image "verte" de ce combustible doit être sérieusement corrigée.
Il faut pourtant raison garder.
Car il est possible de réduire ces inconvénients.
Le moment le plus critique est l'allumage du feu. Les spécialistes recommandent de plus en plus d'allumer le feu de bois par le haut en utilisant du petit bois sec, même si cela paraît a priori illogique et difficile. Au prix d'un petit entraînement, et éventuellement avec l’aide d’un petit fagot de laine de bois trempée dans la cire, c'est faisable... De cette manière, les composés volatiles s’échappant du bois amené à haute température sont davantage brûlés au profit d'un véritable dégagement de chaleur.
L'utilisation de bois très sec (deux ans de séchage strict, sous abri ventilé!) est une autre condition à une combustion plus saine. Il est bien évidemment proscrit de brûler tout bois vernis ou traité aux produits chimiques, par exemple les bois imprégnés.
Autre conseil, très important: à moins que votre poêle soit directement alimenté en air par un conduit extérieur (foyer fermé), il faut assurer une bonne ventilation de la pièce pendant toute sa durée de fonctionnement. Dans les veilles maison où de l’air se faufile par les interstices et défauts d’étanchéité, une amenée d’air complémentaire dédiée permettra d’assurer le bon fonctionnement de votre installation, la qualité de l’air intérieur, et votre sécurité ! Dans les maisons disposant d’une bonne étanchéité à l’air, un tel dispositif est impératif !
Quant aux poêles et cassettes (inserts), mieux vaut faire appel aux installations de nouvelle génération. Celles-ci sont infiniment moins polluantes que les prétendus "bons vieux" poêles. Les appareils à bûches de qualité actuellement sur le marché ont en effet des rendements qui atteignent les 80% (et les dépassent même pour les plus performants ou lorsqu’il s’agit de poêles à pellets) et présentent des émissions polluantes nettement moindres, pour autant qu’ils soient correctement utilisés et alimentés par du bois sain et sec....
Last but not least, la qualité et la propreté de votre cheminée est impérative au bon fonctionnement de votre appareil. N’oubliez dès lors pas de la faire ramoner deux fois par an !
Il est également conseillé de se renseigner auprès de spécialistes du domaine. Plusieurs fournisseurs de poêles à bûches fournissent d’ailleurs une documentation technique détaillée ainsi que des conseils pour une utilisation optimale des appareils proposés.
En savoir plus sur les polluants de l’air intérieur et les COV
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Pour en savoir plus sur le chauffage au bois pour les particuliers, visitez le site "La maîtrise du feu"