Étude Nutrinet-Santé : l’alimentation est influencée par l’âge, le sexe et le portefeuille mais on peut la faire évoluer vers un mieux !

logo nutrinetQui sont donc les « Nutrinautes » ?

Ce sont les participants volontaires à une grande enquête par internet sur les comportements alimentaires.

Depuis 2009, plus de 350.000 « Nutrinautes » participent en France à une étude destinée à mieux connaître les comportements alimentaires et les relations entre alimentation et santé.

Lancé en 2013, le volet belge de cette enquête est piloté par les professeurs Véronique Maindiaux de l’Institut Paul Lambin et Jean Nève de la Faculté de Pharmacie de l’ULB.

Près de 3.000 internautes belges sont inscrits à ce jour et les données récoltées chez 1.170 d’entre eux, âgés de 18 ans à plus de 60 ans ont fait l’objet d’une première analyse.

 

Que nous ont-ils déjà appris ?

D’une manière générale, nos « Nutrinautes », très concernés par l’alimentation, ont un comportement alimentaire plus sain que le Belge moyen.

Cependant, il se confirme que l’âge et le sexe influencent la manière de s’alimenter.

Les attitudes alimentaires qu’adoptent les plus jeunes sont moins favorables : la consommation de fibres est ainsi plus faible chez les plus jeunes et, si l’apport de fibres augmente par la suite avec l’âge, il reste plus élevé chez l’homme que chez la femme.

La consommation de pommes de terre mais aussi de poissons et de fruits de mer augmente également avec l’âge, et cela dans les deux sexes.

Par contre, les hommes consomment plus de viandes et de charcuteries que les femmes.

Si cette consommation augmente avec l’âge chez les femmes, elle est la plus élevée chez les hommes de 31 à 60 ans.

 

L’enquête a par ailleurs mis en évidence le lien existant entre le niveau des revenus et l’équilibre alimentaire.

La consommation de fruits et légumes, un des marqueurs de l’équilibre alimentaire, est plus élevée parmi les hauts revenus.

L’enquête indique également que les bas revenus consomment moins de fibres alimentaires.

Certains aspects étudiés s’entremêlent et sont plus compliqués à décortiquer. Ainsi la consommation de poisson est moindre chez les femmes qui disposent de faibles revenus.

 

Les « Nutrinautes » suivent-ils bien les recommandations nutritionnelles ?

Disons qu’ils le font plutôt bien, mais qu’ils pourraient encore mieux faire.

Si on se base sur les recommandations faites par les Autorités de santé, certaines sources nutritionnelles importantes restent sous-consommées, dont les féculents, les fibres alimentaires et les produits laitiers.

Ces déséquilibres peuvent avoir des conséquences importantes mais il ne serait pas difficile de les combattre en pleine connaissance de cause.

 

Que conclure pour l’instant de cette expérience ?

Tout d’abord, que ce modèle d’enquête et de suivi par internet, qui est à la fois facile et peu coûteux, fonctionne très bien et est parfaitement adapté à nos populations.

De plus, il reflète avec lucidité un certain nombre d’inégalités socio-économiques dans le domaine de l’alimentation qui constituent des priorités de santé publique et devraient inspirer des programmes d’actions ambitieux.

 

Devenez le « Nutrinaute » de demain !

L’enquête se poursuit et l’objectif est d’atteindre 50.000 volontaires belges francophones.

Cette « masse critique » permettrait aux chercheurs de suivre de manière dynamique et très fidèle l’état de santé nutritionnel de la population et son évolution dans le temps ainsi que l’effet de certaines mesures de santé publique qu’elles soient prises par le pouvoir politique ou par les citoyens eux-mêmes dans leur environnement quotidien.

Dès lors, vous aussi, devenez « Nutrinautes » volontaires pour permettre aux chercheurs de  mieux connaître notre alimentation et ainsi faire progresser notre état de santé vers un mieux.

Retrouvez plus d’infos sur l’Étude Nutrinet-Santé en général et sur cet appel à volontaire sur le site de l’enquête : https://www.etude-nutrinet-sante.be/