Ampoules économiques : faut-il se méfier du mercure ?

Diverses ampoulesAlors que les ampoules classiques disparaissent de plus en plus au profit de celles dites économiques, la question se pose de savoir si ces dernières, moins énergivores, sont sûres pour notre santé.

Permettant de réduire notre consommation électrique, les lampes fluocompactes (LFC), reconnues à leur tube fluorescent replié sur lui-même ou enroulé, contiennent du mercure.

Dans les lampes économiques, le mercure est présent sous forme inorganique et à raison de quelques milligrammes. Cette forme dangereuse peut à une certaine dose être la cause de problèmes nerveux ou pulmonaires.  L’exposition se fait principalement par inhalation ou par contact avec la peau.

Alors comment se fait-il que ce produit soit toléré dans les lampes fluocompactes ?

À l’heure actuelle il n’est techniquement pas possible de fabriquer des ampoules économiques sans mercure.

Cependant, les recherches et avancées technologiques permettent de réduire toujours plus la quantité nécessaire. De plus, le mercure se trouvant dans ces produits ne peut s’en échapper, sauf si l’ampoule venait à être brisée par accident, ou jetée dans les ordures ménagères.

 

Que se passe-t-il si, justement, l’ampoule se casse ?

Deux cas de figure sont possibles.

Soit l’ampoule est allumée lorsqu’elle se brise et des vapeurs de mercure sont libérées dans l’air.

Soit l’ampoule est éteinte et le mercure s’échappe sous la forme de gouttelettes qui vont progressivement s’évaporer.

Dans un cas comme dans l’autre, pas de panique !

Les quantités de vapeur de mercure libérées par une ampoule éco-énergétique brisée sont bien trop faibles pour provoquer les symptômes décrits ci-avant. La législation européenne impose en effet depuis 2013 que la quantité de mercure présente dans les ampoules ne dépasse pas 2,5 mg.

En quelques gestes simples, on peut donc limiter les effets de l’émission du mercure contenu dans l’ampoule.

Premier réflexe à avoir : écarter toutes les autres personnes, particulièrement les enfants et les femmes enceintes, ainsi que les animaux. Etant donné qu’ils respirent plus d’air par rapport à leur taille et sont plus actifs physiquement, les enfants pourraient inhaler des quantités de vapeur relativement plus élevées que les adultes. De plus, les tout jeunes ont tendance à mettre les doigts et objets dans la bouche et sont donc plus susceptibles d’avaler d’éventuelles gouttelettes de mercure.

Second réflexe : aérer la pièce au moins 15 minutes avant de commencer à nettoyer et couper tout chauffage ou ventilation (air conditionné). Cela permettra aux éventuelles vapeurs encore présentes de se dissiper.Dame ouvre les rideaux

Enfin : ramasser les débris en portant des gants en caoutchouc et les placer dans un récipient fermé.

Pour les plus petits morceaux et la poussière, il est conseillé d’utiliser une bande adhésive et ensuite de nettoyer avec un essuie-tout humide.

Surtout, il ne faut JAMAIS utiliser d’aspirateur car il propagerait les vapeurs de mercure dans la pièce et pourrait devenir lui-même pollué.

Après le nettoyage, une bonne ventilation de la pièce pendant plusieurs heures est recommandée ainsi que de bien vous laver les mains.

Tous les résidus de l’ampoule cassée doivent être apportés au parc à conteneur. Le matériel utilisé pour le nettoyage (gants, bande adhésive et essuie-tout) peut, quant à lui, être jeté dans un sac en plastique fermé avec les déchets résiduels des ordures ménagères.

Comme il vaut mieux prévenir que guérir, pour éviter qu’une telle situation ne se produise, on manipulera les ampoules avec précaution et on les recyclera dans les points de collecte prévus à cet effet (www.recupel.be). Les lampes économiques doivent être traitées comme "petit déchet dangereux" et ne peuvent pas être jetées avec les déchets ménagers.

 

Pour en savoir plus :

  • Consultez l’article du Service Public Fédéral de Santé Publique
  • Lire la fiche de l’OMS sur le mercure